Voilà un truc que j'ai découvert en écoutant France inter un matin...
Voici des commentaires détaillant mieux que je ne le ferai ce dont il s'agit...
1- Beirut, sous ce nom de capitale Libanaise se cache un jeune américain, Zach Condon, âgé à peine d'une vingtaine d'année et tête composante d'un premier album pour le moins épatant Gulag Orkestra.
La pochette de l'album aurait pu être tirée d'un film d'Emir Kusturica mais les photos sont d'un illustre inconnu, bref passons ces détails et entrons dans le vif du sujet: la musique.
En route pour une douce traversée des balkans. La musique traditionnelle balkanique est omniprésente, cuivres, accordéons et percussions sont sublimés par une voix sensible et puissante, ce genre de voix qui vous tire les larmes des yeux notamment sur le premier titre 'The gulag orkestra', tout simplement sublime.
Certes le second titre 'Prenzlauerberg' et 'Mount Wroclai' auraient pu figuré sur un album de Yann Tiersen.
Mais au-delà de cette comparaison facile, Beirut a su créer l'équation parfaite entre le tradionnel et le pop folk, le résultat est incroyablement moderne, en témoigne le titre 'Postcards from italy', léger, frais et envoutant.
Le reste de l'album est tout aussi joli, clairsemer de mandoline, de ukulele et de piano. Pour finir 'After the curtain' un petit extrait live qui nous laisse rêveur.
2- Parfois, nous autres, les têtes de mules, nous pouvons passer à côté de véritables bijoux musicaux. Cela a failli être le cas pour moi concernant ce jeune prodige américain si je n'avais pas été titillée dans ma curiosité par quelques commentaires élogieux d'une personne de ce site.
Zach Condon a 16 ans lorsqu'il part traverser l'Europe de l'Est, là-bas il s'imprègne de ces sons si particuliers des orchestres serbes.
A peine sorti de l'adolescence il tente par cet album de recréer ces ambiances typiques d'une Europe qui lui est si lointaine. Il va ainsi élaborer un patchwork d'ambiances traditionnelles du vieux continent avec des sons plus modernes de son Amérique natale.
Le premier morceau "Gulag Orkestar" rappelle ces fanfares-orchestres des Balkans, et nous voilà plongés dans un rock-pop mélancolique aux airs folkloriques.
Ce qui impressionne en premier lieu c'est la voix du jeune Zach : à 19 ans, il possède déjà une maturité dans le chant, un timbre et une qualité d'interprétation toute en finesse. Il se dégage d'ailleurs de ces interprétations, presque larmoyantes, une mélancolie de toute beauté. Les morceaux suivants nous accrochent également par le mélange subtil des cuivres, des percussions et de rengaines plaintives.
D'autres titres comme "Postcards From italy" se montrent plus enjoués et se présentent comme de sympathiques balades aux mélodies plus entraînantes.
S'ensuit "Mount Wroclai (Idle Days)", sans doute l'un des meilleurs morceaux de cet album. Il y a là de faux airs musicaux à la Tiersen, une interprétation et une mélodie d'une mélancolie à émouvoir aux larmes et à nous pincer le fond du cœur.
L'album se poursuit ainsi par une succession de morceaux tantôt traditionnels, tantôt modernes mais toujours avec en fil conducteur cette ambiance particulière de l'Est.
Pour un premier essai, Beirut réussit à nous convaincre et son jeune âge laisse augurer de futurs albums encore bien prometteurs.
Voilà je vous laisse le lien vers
le site off où deux extraits sont écoutables...